COURIR AU SEUIL HOMME coureur QUI COURS MACOMPET

Courir au seuil : l’entraĂ®nement clĂ© pour progresser en course Ă  pied

Courir au seuil est une mĂ©thode d’entraĂ®nement incontournable pour amĂ©liorer ses performances en course Ă  pied. Que veut dire courir au seuil exactement ? Il s’agit d’un effort soutenu, situĂ© entre l’endurance fondamentale et l’intensitĂ© maximale, qui permet d’optimiser l’efficacitĂ© musculaire et cardiaque. Mais combien de temps peut-on courir au seuil et comment bien l’intĂ©grer dans son programme d’entraĂ®nement ? Voici tout ce qu’il faut savoir pour tirer profit de cette approche et booster son niveau.

Comprendre le concept du seuil

C’est quoi courir au seuil ?

Courir au seuil, c’est quoi au juste ? Ce terme dĂ©signe un entraĂ®nement rĂ©alisĂ© Ă  une intensitĂ© spĂ©cifique, correspondant au moment oĂą le corps commence Ă  accumuler plus de lactates qu’il ne peut en Ă©liminer. Cette intensitĂ© se situe gĂ©nĂ©ralement entre 80 et 90 % de la frĂ©quence cardiaque maximale, ou autour de 85 % de la VMA (Vitesse Maximale AĂ©robie).

Courir au seuil aérobie et anaérobie

Il existe deux types de seuils :

  • Le seuil aĂ©robie : c’est l’intensitĂ© Ă  laquelle l’organisme peut encore Ă©liminer efficacement les lactates produits. On est dans une zone confortable oĂą l’on peut tenir un bon moment.
  • Le seuil anaĂ©robie : c’est le point critique oĂą l’accumulation de lactates devient trop importante, ce qui limite la durĂ©e de l’effort. Courir au seuil anaĂ©robie correspond donc Ă  un effort plus intense, mais toujours gĂ©rable sur une pĂ©riode donnĂ©e.

En intĂ©grant ces deux types d’entraĂ®nement dans un plan de course, on dĂ©veloppe Ă  la fois l’endurance et la capacitĂ© Ă  soutenir des allures Ă©levĂ©es plus longtemps.

Pourquoi courir au seuil est essentiel ?

L’intĂ©rĂŞt de courir au seuil repose sur plusieurs bĂ©nĂ©fices physiologiques. D’une part, cela permet d’amĂ©liorer la tolĂ©rance au lactate, et donc de mieux gĂ©rer l’intensitĂ© en compĂ©tition. D’autre part, c’est un excellent moyen d’optimiser l’Ă©conomie de course, en habituant le corps Ă  fonctionner efficacement Ă  des allures plus Ă©levĂ©es.

Pour les marathoniens et semi-marathoniens, cet entraînement est particulièrement bénéfique. En améliorant la capacité à maintenir une allure rapide sur de longues distances, il contribue directement à de meilleures performances en course.

Comment déterminer son allure seuil ?

Utiliser la VMA et la fréquence cardiaque

Pour bien courir au seuil, il est essentiel de connaître ses repères. L’allure seuil se situe généralement entre 80 et 90 % de la fréquence cardiaque maximale, ou 85 % de la VMA. Par exemple, si votre VMA est de 18 km/h, votre allure seuil se situera autour de 15 km/h.

Un test simple pour Ă©valuer son seuil

Une autre mĂ©thode consiste Ă  courir Ă  une allure qui commence Ă  devenir difficile Ă  tenir sur le long terme, mais qui reste soutenable pendant 20 Ă  40 minutes. L’objectif est de maintenir une respiration contrĂ´lĂ©e, oĂą l’on peut parler en phrases courtes sans ĂŞtre complètement essoufflĂ©.

Combien de temps courir au seuil ?

Durée idéale d’une séance

Une sĂ©ance de seuil peut durer entre 20 minutes et une heure, en fonction du niveau et des objectifs. Pour un coureur dĂ©butant, il est recommandĂ© de commencer par des blocs de 10 Ă  15 minutes Ă  allure seuil, avec des phases de rĂ©cupĂ©ration. Les coureurs confirmĂ©s peuvent aller jusqu’Ă  40 minutes d’effort continu.

Combien de temps peut-on courir au seuil ?

Tout dĂ©pend de la forme physique et de l’expĂ©rience. Un coureur entraĂ®nĂ© peut tenir son allure seuil anaĂ©robie entre 30 et 45 minutes, tandis qu’un coureur dĂ©butant sera plus Ă  l’aise avec des rĂ©pĂ©titions plus courtes, entrecoupĂ©es de pauses.

Exemples de sĂ©ances d’entraĂ®nement au seuil

Séance pour débutant

  • 15 minutes d’Ă©chauffement en endurance fondamentale
  • 3 Ă— 10 minutes Ă  allure seuil avec 3 minutes de rĂ©cupĂ©ration entre chaque
  • 10 minutes de retour au calme

Séance pour coureur intermédiaire

  • 20 minutes d’Ă©chauffement
  • 2 Ă— 15 minutes Ă  allure seuil avec 5 minutes de rĂ©cupĂ©ration
  • 10 minutes de retour au calme

Séance pour coureur confirmé

  • 25 minutes d’Ă©chauffement progressif
  • 1 Ă— 30 Ă  40 minutes Ă  allure seuil
  • 15 minutes de retour au calme

Erreurs Ă  Ă©viter

Trop forcer dès le début

Une erreur courante est de vouloir courir trop vite. Courir au seuil ne signifie pas sprinter, mais trouver le bon Ă©quilibre entre intensitĂ© et endurance. Un excès de vitesse rĂ©duit l’efficacitĂ© de la sĂ©ance et risque d’entraĂ®ner une fatigue prĂ©maturĂ©e.

Négliger la récupération

Ces sĂ©ances sont exigeantes. Il est donc primordial d’accorder une bonne rĂ©cupĂ©ration entre chaque entraĂ®nement intensif. Cela passe par des sĂ©ances d’endurance fondamentale, du repos et une bonne alimentation.

Manquer de régularité

Pour tirer un rĂ©el bĂ©nĂ©fice de cet entraĂ®nement, il faut ĂŞtre rĂ©gulier. Une sĂ©ance de seuil par semaine est un bon rythme pour progresser, en complĂ©ment d’autres types d’entraĂ®nement (fractionnĂ©, sortie longue, etc.).

Intégrer le seuil dans son programme

L’entraĂ®nement au seuil peut ĂŞtre combinĂ© avec d’autres types de sĂ©ances pour un plan Ă©quilibrĂ© :

  • Une sĂ©ance de fractionnĂ© pour amĂ©liorer la VMA
  • Une longue sortie pour l’endurance
  • Une sĂ©ance au seuil pour renforcer la capacitĂ© Ă  maintenir une allure Ă©levĂ©e

En variant ces entraînements, on développe une base solide et efficace pour progresser sur toutes les distances.

En résumé

Courir au seuil est un outil puissant pour tout coureur souhaitant amĂ©liorer son endurance et sa vitesse. Il permet de mieux tolĂ©rer l’accumulation de lactate, d’optimiser l’économie de course et d’être plus performant en compĂ©tition. En intĂ©grant des sĂ©ances bien calibrĂ©es, adaptĂ©es Ă  son niveau, on maximise ses progrès tout en Ă©vitant les pièges classiques. Alors, prĂŞt Ă  intĂ©grer le seuil dans votre routine d’entraĂ®nement ?

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